Projet Kepler - Réinventer le 109 à Nice
Nouvelle trajectoire de la ville de Nice et stratégie d’Université Côte d’Azur convergent pour réinventer le 109. Le projet Kepler poursuit la démarche d’interfaçage de l’université avec son territoire. L’objectif est de créer un environnement propice à l’éclosion de talents artistiques qui constitueront le patrimoine de demain.
Chiffres clés :
- Surface : 18 000 m2 et 2,3 ha de terrain
- Étude réalisée en 2023
- Mission : Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO)
- Spécificité projet : Accompagnement de la collectivité et d’un acteur public
- Co-traitants :
- Café programmation : Programmiste
- Le troisième pôle : Ingénierie culturelle
- Maître d’ouvrage : Université Côte d’Azur UCArts
Transformation urbaine d’une friche culturelle
Anciens abattoirs de Nice construit entre 1957 et 1967, le site du 109 connait un renouveau en 2009 quand il est transformé en friche urbaine à dimension artistique. La ville y installe alors différents collectifs artistiques et aménage une partie des abattoirs en ateliers. Elle crée également de nombreux espaces permettant d’accueillir une programmation éclectique jonglant entre concerts, festivals, conférences, expositions et manifestations.
D’une surface de 18 000m2 et d’un terrain de 2,3ha cette friche est aujourd’hui au cœur du développement urbain de la Ville de Nice puisqu’elle se situe à l’entrée de la ville, dans une zone nouvellement desservie par une ligne tram. Avec un enjeu important tant dans son aspect architectural et urbain que dans le développement d’un quartier, l’ambition de ce projet est d’associer cet espace à la jeunesse et à la culture.
Afin de répondre aux enjeux sociétaux posé par le renouveau d’un si grand espace, nous avons accompagné la Ville de Nice et l’Université Côte d’Azur dans une mission d’Assistance à maîtrise d’ouvrage pour réinventer le 109.
Terrain d’expérimentations modernes pour la jeunesse
L’originalité du projet consiste en l’arrivée d’une nouvelle actrice, l’université. Il s’agit de faire se rencontrer les mondes académique, professionnel, artistique, public et de favoriser des échanges transdisciplinaires, transgénérationnels, transnationaux, transéconomiques, grâce à la transversalité de l’université.
Véritable composante jeunesse, avec l’avantage pour Nice de se redécouvrir comme une ville étudiante, il s’agirait d’aménager un terrain d’expérimentation, comportant différentes zones de création, de formation, de médiation, de diffusion… Y seraient développées des expériences, comme pourraient les mener des scientifiques dans un laboratoire, mais en les transcrivant dans le quotidien, pour en faire des expériences à vivre, comme lorsqu’on va au spectacle. Le projet est à penser comme un campus culturel, ouvert sur le quartier, à tous, tout le temps.
Le renouveau devra être visible. Seront conservés, bien sûr, la plupart des bâtiments, en les transformant, dans un souci écologique, économique, éthique, mais aussi esthétique. Le linéaire de la grande halle, le long de la Route de Turin, sera valorisé sur le plan urbain. Il est un signal horizontal à l’échelle du site, qui fonctionne, à la fois, comme entrée de ville et comme cœur du quartier.
Le programme d’activités pourrait se développer autour de trois polarités artistiques : art plastique, son et image, spectacle vivant. Mais au-delà, ce seront les transversalités d’une polarité à l’autre que le projet favorisera. La plupart des polarités pourront trouver place dans les bâtiments existants, une fois transformés.
Un campus d’excellence dédié à la création contemporaine
Avec l’idée de capitaliser sur les aménagements existants et de conserver à la fois les collectifs présents mais aussi la renommée de vivier de création du 109, l’étude a été menée en concertation avec la Ville de Nice et l’Université afin de dégager un premier planning d’actions à mettre en place.
De nombreux collectifs ont également été sollicités afin de proposer de potentiels projets et habitations des bâtiments permettant de dégager une image globale d’une programmation future. Pensé à l’image des campus de renommée mondiale tels que : l’Institute of Arts de New York ou de Stockholm, l’enjeu est de porter la reconnaissance d’un campus d’excellence académique dédié à la création contemporaine à une échelle européenne.