Cité du cinéma d’animation à Annecy

Création de la cité du cinéma d’animation, d’un pôle de restauration et aménagement d’un parc au sein du site historique du Haras national d’Annecy, Haute-Savoie, France
Concours lauréat, Juin 2019

+ article France bleu, 24 juin 2019
+ article Le Dauphiné, 24 juin 2019
+ article Move on, 25 juin 2019
+ article les Echos, 25 juin, 2019

Annecy accueille le plus grand festival mondial dédié au Cinéma d’animation.

Annecy disposera avec La Cité du Cinéma d’animation d’une vitrine permanente et unique qui doit être emblématique. Pour autant, au delà des questions de forme et de matière, au delà des futures façades se présente une véritable opportunité urbaine en ouvrant ce site à la ville et en proposant à tous de nouveaux lieux de vie, de rencontre et d’échanges.

L’amplitude des enjeux est grande, depuis le banc sur lequel on s’assoit dans le parc jusqu’à l’image que le visiteur Japonais ou Américain remportera avec lui de la Cité et d’Annecy. Mais dépassant ces questions, l’enjeu essentiel est celui de l’espace celui de la rencontre.

Il s’agit là d’un projet urbain, qui interroge l’espace public et ses prolongements dans les équipements publics, la place de la nature dans la cité, le devenir du site patrimonial dans une réflexion architecturale et urbaine contemporaine.

Aborder le projet par l’histoire du lieu permet de comprendre qu’autrefois, le parc n’était pas cantonné à l’est du site mais qu’il englobait l’ensemble, venant embrasser les constructions au sud ouest et au nord ouest . Le projet de parc urbain vise à redonner au parc la place qu’il occupait et à y installer les structures nécessaires pour abriter et accueillir les nouveaux usages.

L’approche urbaine implique un raisonnement sur la continuité urbaine et les liens et les interfaces entre la future cité et la ville.

Les deux interventions situées à l’extérieur de l’ensemble  bâti du haras, à l’articulation des écuries d’une part et à l’articulation du manège et du boulevard du lycée d’autre part constituent  à cet égard un enjeu urbain majeur.

Côté rue de la paix, nous avons souhaité un dispositif urbain qui vienne chercher le public au contact de la rue en conservant l’idée de place et en la complétant avec une structure qui permette de l’abriter en la protégeant du soleil et de la pluie au besoin. Cette terrasse qui peut être couverte est une grande halle qui peut accueillir le prolongement du marché, de grandes tablées festives et bien d’autres activités, toute l’année et par tous les temps.

Du coté du Boulevard du Lycée et de l’Avenue de Brogny, l’aménagement du parvis permet de dégager une perspective depuis l’ouest, en venant du centre commercial Courier. Le parvis  profite aux collégiens et aux lycéens voisins. Dans l’axe de cette perspective ouest-est, un passage permet d’accéder au parc, il est couvert et abrite l’accueil du pôle culturel. Ce passage couvert est à la fois un lien et un lieu, le lieu de la rencontre, idéal pour se rassembler nombreux, au cœur des lieux d’expositions et de projection. La salle de projection s’ouvre à la lumière et à la vue, elle dialogue avec la ville et le passage. Elle peut-être indépendant indépendante et servir à d’autres usages, pour le quartier, pour la ville.

La question des enjeux patrimoniaux est posée dans chacune de nos réflexions. Les lieux sont abordés par l’histoire pour nous imprégner de leur mémoire.

La volumétrie du manège est conservée intacte, permettant à la fois de disposer d’un volume généreux pour les expositions et de comprendre l’espace du manège et ses caractéristiques.

La sellerie devient l’accueil-information du site, ses boiseries sont conservées et évoquent le passé équestre du site

La composition paysagère nous sert de matrice, de trame  pour mettre en scène les nouveaux sujets autour de l’espace central, préserver et renouveler les « cathédrales végétales » existantes dans l’ancien parc XIXème dont nous gardons l’esprit de surprise au fil des allées. Cette composition est en infiltration c’est-à-dire que tout en fait pour que les différentes entités s’imbriquent, s’épaulent, s’étirent et que le regard glisse …

La place au cœur du site est un lieu animé, convivial, ombragée sur ses franges et festive. : elle invite l’eau comme acteur. Cette place bassin se dessine à l’échelle de l’ancienne carrière et suivant  la trame Nord Sud dans laquelle s’inscrivent les nouveaux bâtiments. Elle arrive par résurgence et crée une image aléatoire et du son : le sol et son dessin en pixel apparait et disparait, la lame d’eau centrale peut s’ouvrir créer un passage, de l’air venant du sol crée des bulles et des sifflements, la brume surgit au ras du sol, …

Les différents états de nature (pelouse, prairie, couvre-sol, haie champêtres, ourlets arbustifs, bosquets, bouquets d’arbre, …) s’installent avec générosité et épaisseur. Les îles du parc réinterprètent le dessin historique pour prolonger son histoire. Sous l’ombre fraiche des grands arbres existants et à planter, chaque entité valorise un usage (pique-nique, tables de lecture et de jeux, structures ludiques, …).

La halle, le passage, le parc, le bassin sont autant de lieux pour tous, pour être ensemble et partager. Des lieux animés,  qui viennent se tisser dans le prolongement de la ville et de ses rues, ses canaux, ses places, le lac et forment ensemble la ville des anneciens, une ville où la nature et l’eau ne sont jamais très loin.

 

Maîtrise d’ouvrage
Ville d’Annecy

Maîtrise d’œuvre
DDA-Devaux & Devaux : architectes mandataires,
ALEP : Paysagiste
Ducks Sceno : Scénographe,
Éclairagiste : Les Éclaireurs,
Louis Choulet : BET Fluides,
BATISERF : BET Structure,
BMF : Economiste,
Studio DAP : Acousticien,
Batiss : sécurité incendie.

Programme
Création de la cité du cinéma d’animation, d’un pôle de restauration et aménagement d’un parc au sein du site historique du Haras national d’Annecy

Mission
De base

Surface
environ 6500 m2 surfaces plancher,
2,5 ha surfaces extérieures.

Coût des travaux
35 M € HT