La Villa Arson a accueilli un séminaire de l’agence DDA, réunissant l’ensemble de son équipe, des bureaux d’étude et maîtres d’ouvrage, les 18 et 19 avril 2023 à Nice. Point d’étape après neuf mois d’une réflexion collective tissée à travers une série de workshops hebdomadaires, ce séminaire a permis d’entériner de nouvelles pratiques, d’esquisser d’autres terrains d’expérimentation et, surtout, de partager une ambition collective. Celle-ci tient à la nécessaire amélioration des conditions d’habitabilité de lieux, mis à l’épreuve de l’anthropocène, en réduisant les démolitions et les constructions au minimum. À l’inverse de ce mouvement de réduction, il s’agit de faire au maximum à partir des fondements naturels et culturels de ce qui est déjà-là, et ce, grâce notamment aux outils d’analyse de l’existant que développe l’agence DDA.

Ce séminaire a été l’occasion de visiter des projets, réalisés ou en cours, dans lesquels l’agence DDA a déjà éprouvé ou développe actuellement ces outils d’analyse et d’intervention sur l’existant. Parmi eux, on peut citer la transformation d’un hangar en Gare culturelle à Roquebrune-Cap-Martin, la restauration de la Villa E-1027 et du site corbuséen ou encore l’élaboration d’un plan de gestion du jardin Serre de la Madone à Menton (dont la visite accompagnée par Gilles Deparis, botaniste, est illustrée ci-contre, devant une barme, galerie drainante horizontale permettant la récupération des eaux de ruissellement). Enfin, ce séminaire a permis d’amorcer le diagnostic patrimonial de la Villa Arson, dont a été chargée l’agence DDA et dont l’ambition, partagée avec l’ensemble de l’équipe de maîtrise d’oeuvre et la maîtrise d’ouvrage, est d’en faire un véritable projet pilote en matière d’intervention sur l’existant à l’aune des enjeux écologiques contemporains.

Construit en 1932, le Téléphérique du Salève représente l’une des œuvres les plus remarquables, bien qu’inachevée, de l’architecte suisse Maurice Braillard (1879-1965).

Le projet de réhabilitation consiste en l’aménagement d’un restaurant panoramique, la création d’une extension pour accueillir une salle de séminaire et d’une tour escalier pour desservir les différents niveaux, la modification de la plateforme d’arrivée des cabines et la création de terrasses accessibles au public, la restauration des façades d’origine en béton brut et le réaménagement des espaces extérieurs.

Ce chantier bénéficie du regard attentif porté par Pierre Vallet, artiste photographe, chargé d’un reportage photographique dont est extraite l’image ci-contre.

Une mini-série, « Nouvelle ère », retrace aussi en quelques épisodes l’histoire de cet édifice jusqu’à sa réhabilitation en cours.