Monument artistique iconique

Projet confié à Michel Marot (architecte Premier Grand Prix de Rome) en 1964 et livré en 1972, la Villa Arson est née de la volonté de décentraliser l’enseignement et la pratique artistique.  Soutenue par André Malraux, sa programmation accueille à la fois une école d’art, un centre d’art, une résidence d’artistes et une bibliothèque spécialisée. L’ambition initiale de ce projet se traduit par sa taille conséquente (près de 15 000 m²) ainsi que par la richesse de ses espaces (un théâtre, des espaces d’exposition, des ateliers, des logements, etc.). Le parti pris architectural adopté par Marot consiste en une construction horizontale de béton, cherchant à préserver la villa historique ainsi que les arbres centenaires tout en réinterprétant l’étagement du jardin à travers des toitures-terrasses ouvertes sur la ville. Le caractère exceptionnel du projet, autant institutionnel qu’architectural, lui a valu l’obtention en 2000 du label « Architecture contemporaine remarquable ».

Ré-habiter une salle n’ayant jamais existé

En 2021, nous sommes missionés pour réaliser une étude de faisabilité de réhabilitation de la « salle de conférences, cinéma, théâtre » de l’école d’art. Située dans un des bâtiments de la Villa Arson, cette salle n’a jamais pu être utilisée en raison de problèmes sanitaires récurrents dès sa livraison (infiltrations et inondations).  L’étude propose un scénario de ré-habitation en respectant l’ambition initiale de Marot tout en répondant aux aspirations contemporaines de la Villa Arson. Il en résulte une salle modulable, ouverte sur la ville et au service de l’école d’art, à travers six configurations possibles : salle expérimentale, grand plateau, dispositif bi-frontal, studio audiovisuel et salle annexe de projection.

Restaurer le site via une démarche participative

En 2023, une étude de diagnostic patrimonial et la conception d’un schéma directeur sont lancés pour restaurer l’intégralité du site.

D’une part l’étude de diagnostic patrimonial a pour objectif de renseigner le maître d’ouvrage sur l’état du bâtiment ; sa partie historique comprend une étude historique, une étude sur les caractéristiques des bâtiments et une étude de critique d’authenticité. La partie technique se compose, elle, d’une étude de diagnostic sanitaire, une analyse des réseaux, une analyse de gestion de l’eau du site, un diagnostic de l’éclairage extérieur et intérieur et un état de lieu sécurité/accessibilité. Couplée à l’élaboration d’un schéma directeur, la mission permet de hiérarchiser les travaux à réaliser et d’évaluer l’enveloppe financière nécessaires au déploiement d’un planning pluriannuel de travaux.

Néanmoins, et afin de réhabiliter le lieu selon ses usages modernes, nous avons souhaités mettre en place une démarche participative avec les usagers du site (étudiants, enseignants, administration, artistes). Ainsi l’étude comprend également des recommandations concernant une transformation de certains espaces afin de répondre aux besoins réels des usagers mais également d’en améliorer son potentiel.